• janvier 2017

    ... en 2017

    L'amie prodigieuse /

    Elena Ferante 

    Editions Gallimard, collection Folio

    «Je ne suis pas nostalgique de notre enfance : elle était pleine de violence. C'était la vie, un point c'est tout : et nous grandissions avec l'obligation de la rendre difficile aux autres avant que les autres ne nous la rendent difficile.» Elena et Lila vivent dans un quartier pauvre de Naples à la fin des années cinquante. Bien qu'elles soient douées pour les études, ce n'est pas la voie qui leur est promise. Lila abandonne l'école pour travailler dans l'échoppe de cordonnier de son père. Elena, soutenue par son institutrice, ira au collège puis au lycée. Les chemins des deux amies se croisent et s'éloignent, avec pour toile de fond une Naples sombre, en ébullition. L'amie prodigieuse, Le nouveau nom et Celle qui fuit et celle qui reste sont les trois premiers tomes de la saga d'Elena Ferrante, qui se conclut avec L'enfant perdue.

    - Présentation de l'éditeur -


     février 2017

    ... en 2017

    Trois amis en quête de sagesse : un moine, un philosophe, un psychiatre nous parlent de l'essentiel / Christophe André, Matthieu Ricard et Alexandre Jollien

    (éditions J'ai lu)

    Depuis longtemps, ils rêvaient d’écrire un livre ensemble, pour être utiles, pour apporter des réponses aux questions que tout être humain se pose sur la conduite de son existence. Quelles sont nos aspirations les plus profondes? Comment diminuer le mal-être? Comment vivre avec les autres? Comment développer notre capacité au bonheur et à l’altruisme? Comment devenir plus libre?...
    Sur chaque thème, ils racontent leurs expériences, leurs efforts, les leçons apprises en chemin, et nous proposent des conseils. Leurs points de vue sont différents, mais ils se retrouvent toujours sur l’essentiel.
    Un livre limpide et lumineux pour apprendre le métier de vivre.

    - Présentation de l'éditeur -


    mars 2017

    ... en 2017

    Les fauves / Ingrid Desjours

    (Editions Pocket)

    Votre pire prédateur : celui qui vous aura apprivoisé…

    « Torturez-la ! Violez-la ! Tuez-la ! » À la tête d'une ONG luttant contre le recrutement de jeunes par l’État islamique, l’ambitieuse Haiko est devenue la cible d’une terrible fatwa.
    Lorsque sa mère – célèbre journaliste politique – engage Lars pour la protéger, le militaire tout juste revenu d’Afghanistan a un mauvais pressentiment. Sa cliente lui a-t-elle dit l’entière vérité sur ses activités ?
    Dans cet univers où règnent paranoïa et faux-semblants, Haiko et Lars se fascinent et se défient tels deux fauves prêts à se sauter à la gorge, sans jamais baisser leur garde.

    « Ingrid Desjours expose sans fard l'actualité dans une intrigue qui ressemble à s'y méprendre à une réalité possible. » Le Point

    « Ingrid Desjours signe là un thriller remarquable. » Télé Loisirs

    « Un thriller palpitant et inquiétant. » Marie France

    - Extrait -


     avril 2017

    ... en 2017

    Ma vie /
    Isadora Duncan

    Gallimard (collection Folio)

     

    Isadora Duncan n'est pas seulement la danseuse dont l'art, la vie et la mort stupéfièrent le monde. Son autobiographie est un livre savoureux, sincère où l'humour et la passion font un mélange acide. Isadora Duncan dit tout sur ses passions artistiques, morales, intellectuelles, et aussi physiques.
    Le 14 septembre 1927, sa longue écharpe se prit dans la roue de sa voiture, sur la promenade des Anglais, à Nice, l'étranglant brutalement. Quelques mois plus tôt elle travaillait encore à ce livre.

    - Présentation de l'éditeur -


    mai 2017

    ... en 2017

    La ferme des animaux / 

    George Orwell 

    (Editions Gallimard, collection Folio)

     

    Un jour de juin eut lieu en Angleterre la révolte des animaux. Les cochons dirigent le nouveau régime. Boule-de-Neige et Napoléon, cochons en chef, affichent un règlement : « Tout ce qui marche sur deux pieds est un ennemi. Tout ce qui marche sur quatre pattes, ou possède des ailes, est un ami. Nul animal ne portera de vêtements. Nul animal ne dormira dans un lit. Nul animal ne boira d'alcool. Nul animal ne tuera un autre animal. Tous les animaux sont égaux. » Le temps passe. La pluie efface les commandements. L'âne, un cynique, arrive encore à déchiffrer : « Tous les animaux sont égaux, mais certains animaux sont plus égaux que d'autres. »

    - Présentation de l'éditeur -


     juin 2017

     

    ... en 2017

    Rencontre avec le poète Francis Ricard

    Arthur Rimbaud poste restante Marseille, fruit d'un long cheminement personnel à travers la vie et l’œuvre du poète. Pour préparer notre échange, Francis nous avait suggéré de lire Le Bateau Ivre, et les Lettres du Voyant. 

    Le bateau ivre

    Arthur Rimbaud

    Comme je descendais des Fleuves impassibles,
    Je ne me sentis plus guidé par les haleurs :
    Des Peaux-Rouges criards les avaient pris pour cibles,
    Les ayant cloués nus aux poteaux de couleurs.

    J’étais insoucieux de tous les équipages,
    Porteur de blés flamands ou de cotons anglais.
    Quand avec mes haleurs ont fini ces tapages,
    Les Fleuves m’ont laissé descendre où je voulais.

    Dans les clapotements furieux des marées,
    Moi, l’autre hiver, plus sourd que les cerveaux d’enfants,
    Je courus ! Et les Péninsules démarrées
    N’ont pas subi tohu-bohus plus triomphants.

    La tempête a béni mes éveils maritimes.
    Plus léger qu’un bouchon j’ai dansé sur les flots
    Qu’on appelle rouleurs éternels de victimes,
    Dix nuits, sans regretter l’oeil niais des falots !

    Plus douce qu’aux enfants la chair des pommes sûres,
    L’eau verte pénétra ma coque de sapin
    Et des taches de vins bleus et des vomissures
    Me lava, dispersant gouvernail et grappin.

    Et dès lors, je me suis baigné dans le Poème
    De la Mer, infusé d’astres, et lactescent,
    Dévorant les azurs verts ; où, flottaison blême
    Et ravie, un noyé pensif parfois descend ;

    Où, teignant tout à coup les bleuités, délires
    Et rythmes lents sous les rutilements du jour,
    Plus fortes que l’alcool, plus vastes que nos lyres,
    Fermentent les rousseurs amères de l’amour !

    Je sais les cieux crevant en éclairs, et les trombes
    Et les ressacs et les courants : je sais le soir,
    L’Aube exaltée ainsi qu’un peuple de colombes,
    Et j’ai vu quelquefois ce que l’homme a cru voir !

    J’ai vu le soleil bas, taché d’horreurs mystiques,
    Illuminant de longs figements violets,
    Pareils à des acteurs de drames très antiques
    Les flots roulant au loin leurs frissons de volets !

    J’ai rêvé la nuit verte aux neiges éblouies,
    Baisers montant aux yeux des mers avec lenteurs,
    La circulation des sèves inouïes,
    Et l’éveil jaune et bleu des phosphores chanteurs !

    J’ai suivi, des mois pleins, pareille aux vacheries
    Hystériques, la houle à l’assaut des récifs,
    Sans songer que les pieds lumineux des Maries
    Pussent forcer le mufle aux Océans poussifs !

    J’ai heurté, savez-vous, d’incroyables Florides
    Mêlant aux fleurs des yeux de panthères à peaux
    D’hommes ! Des arcs-en-ciel tendus comme des brides
    Sous l’horizon des mers, à de glauques troupeaux !

    J’ai vu fermenter les marais énormes, nasses
    Où pourrit dans les joncs tout un Léviathan !
    Des écroulements d’eaux au milieu des bonaces,
    Et les lointains vers les gouffres cataractant !

    Glaciers, soleils d’argent, flots nacreux, cieux de braises !
    Échouages hideux au fond des golfes bruns
    Où les serpents géants dévorés des punaises
    Choient, des arbres tordus, avec de noirs parfums !

    J’aurais voulu montrer aux enfants ces dorades
    Du flot bleu, ces poissons d’or, ces poissons chantants.
    – Des écumes de fleurs ont bercé mes dérades
    Et d’ineffables vents m’ont ailé par instants.

    Parfois, martyr lassé des pôles et des zones,
    La mer dont le sanglot faisait mon roulis doux
    Montait vers moi ses fleurs d’ombre aux ventouses jaunes
    Et je restais, ainsi qu’une femme à genoux…

    Presque île, ballottant sur mes bords les querelles
    Et les fientes d’oiseaux clabaudeurs aux yeux blonds.
    Et je voguais, lorsqu’à travers mes liens frêles
    Des noyés descendaient dormir, à reculons !

    Or moi, bateau perdu sous les cheveux des anses,
    Jeté par l’ouragan dans l’éther sans oiseau,
    Moi dont les Monitors et les voiliers des Hanses
    N’auraient pas repêché la carcasse ivre d’eau ;

    Libre, fumant, monté de brumes violettes,
    Moi qui trouais le ciel rougeoyant comme un mur
    Qui porte, confiture exquise aux bons poètes,
    Des lichens de soleil et des morves d’azur ;

    Qui courais, taché de lunules électriques,
    Planche folle, escorté des hippocampes noirs,
    Quand les juillets faisaient crouler à coups de triques
    Les cieux ultramarins aux ardents entonnoirs ;

    Moi qui tremblais, sentant geindre à cinquante lieues
    Le rut des Béhémots et les Maelstroms épais,
    Fileur éternel des immobilités bleues,
    Je regrette l’Europe aux anciens parapets !

    J’ai vu des archipels sidéraux ! et des îles
    Dont les cieux délirants sont ouverts au vogueur :
    – Est-ce en ces nuits sans fonds que tu dors et t’exiles,
    Million d’oiseaux d’or, ô future Vigueur ?

    Mais, vrai, j’ai trop pleuré ! Les Aubes sont navrantes.
    Toute lune est atroce et tout soleil amer :
    L’âcre amour m’a gonflé de torpeurs enivrantes.
    Ô que ma quille éclate ! Ô que j’aille à la mer !

    Si je désire une eau d’Europe, c’est la flache
    Noire et froide où vers le crépuscule embaumé
    Un enfant accroupi plein de tristesse, lâche
    Un bateau frêle comme un papillon de mai.

    Je ne puis plus, baigné de vos langueurs, ô lames,
    Enlever leur sillage aux porteurs de cotons,
    Ni traverser l’orgueil des drapeaux et des flammes,
    Ni nager sous les yeux horribles des pontons.

    Arthur Rimbaud, Poésies

     


    septembre 2017 

    ... en 2017

    La nature exposée / 

    Erri De Luca 

    (Editions Gallimard, collection du monde entier)

    Dans un village au pied de la montagne, un homme vit de ce qu'il trouve dans la nature et de petites rénovations de sculptures. De temps à autres, il fait aussi passer la frontière à des réfugiés. Mais bientôt, l'aide qu'il apporte à ces voyageurs d'infortune commence à s'ébruiter, ce qui le pousse à quitter son village pour retrouver l'anonymat et l'humilité dont il est coutumier. Il se voit alors proposer une tâche bien particulière : restaurer une croix de marbre, révéler la « nature » qui se cache sous le pagne du Christ. L'artisan, transcendé par l'oeuvre, s'engage dans une quête d'identification, de compassion, de crainte et de tremblement.

    Réflexion sur le sacré et le profane, sur l'art et la miséricorde, La nature exposée est un roman dense et puissant, dans lequel Erri De Luca souligne plus que jamais le besoin universel de solidarité.

    - Présentation de l'éditeur -


    octobre 2017

    ... en 2017

    Au revoir là-haut / 

    Pierre Lemaître

    (Editions Le livre de poche)

     

    Ils ont miraculeusement survécu au carnage de la Grande Guerre, aux horreurs des tranchées. Albert, un employé modeste qui a tout perdu, et Edouard, un artiste flamboyant devenu une « gueule cassée », comprennent vite pourtant que leur pays ne veut plus d'eux. Désarmés, condamnés à l'exclusion, mais refusant de céder au découragement et à l'amertume, les deux hommes que le destin a réunis imaginent alors une escroquerie d'une audace inouïe... Fresque d'une rare cruauté, remarquable par son architecture et sa puissance d'évocation, Au revoir là-haut est le grand roman de l'après-guerre de 14, de l'illusion de l'armistice, de l'État qui glorifie ses disparus et se débarrasse de vivants trop encombrants. Dans l'atmosphère crépusculaire des lendemains qui déchantent, peuplée de misérables pantins et de lâches reçus en héros, Pierre Lemaitre compose avec talent la grande tragédie de cette génération perdue.
    Prix Goncourt 2013

    - Présentation de l'éditeur -


    octobre 2016

    ... en 2017

    Article 353 du Code pénal / 

    Tanguy Viel 

    Les éditions de minuit

    Pour avoir jeté à la mer le promoteur immobilier Antoine Lazenec, Martial Kermeur vient d'être arrêté par la police. Au juge devant lequel il a été déféré, il retrace le cours des événements qui l'ont mené là : son divorce, la garde de son fils Erwan, son licenciement et puis surtout, les miroitants projets de Lazenec.
    Il faut dire que la tentation est grande d'investir toute sa prime de licenciement dans un bel appartement avec vue sur la mer. Encore faut-il qu'il soit construit.

    - Présentation de l'éditeur -


    décembre 2017

    ... en 2017

    L'école contre la barbarie / 

    Alain Bentolila

    (Editions First)

    Donner la priorité à la maîtrise de la langue française, afin que les élèves puissent mettre en mots leur pensée, faire entendre leur voix et questionner celle des autres, tous les autres.
    Refuser de programmer l'échec et l'exclusion des enfants les plus fragiles, en mettant en place de vrais sas de transition aux moments névralgiques du cursus.
    Réconcilier spiritualité et laïcité, en faisant de la religion un sujet de réflexion dont on ose parler à l'école : les enfants doivent pouvoir se réapproprier l'idée de Dieu et l'interroger.

    Parce que seule l'éducation de nos enfants pourra faire rempart à la barbarie, Alain Bentolila formule dans ce livre onze propositions fortes, concrètes et inédites pour rénover l'école et en faire un lieu de tolérance, de diversité culturelle et de résistance humaniste, où parents et professeurs devront travailler main dans la main pour former les jeunes esprits.

    - Présentation de l'éditeur -